La révolution par l'impression 3D

On en parle depuis maintenant plusieurs mois (voire années), et la tendance ne s’estompe pas. Le journal Libération vient d’ailleurs de publier un article sur cette technologie, et selon l’avis du très sérieux journal américain The Economist, cela pourrait bien être une "troisième révolution industrielle". Ces technologies d’impression 3D, un temps réservées aux industries de pointe, pourraient bien se démocratiser et révolutionner notre quotidien.

Le principe est simple: ces machines, connectées à un ordinateur, possèdent des buses (un peu comme les imprimantes de bureau traditionnelles) ayant la possibilité de déposer ou de solidifier de la matière couche par couche. Il est ainsi facile, à partir de modèles virtuels, de créer ou modifier des objets.

Cette technologie, qui date du milieu des années 1980, a d’abord été utilisée par l’industrie pour fabriquer des prototypes. Mais ces outils, qui étaient auparavant très chers, se sont progressivement démocratisés, et on commence à voir apparaitre des modèles d’imprimantes 3D domestiques, à quelques centaines d’euros.

Les conséquences pourraient être importantes: ce mode de production ne génère aucun déchet, les produits peuvent être produits à la demande (on n’a donc plus besoin de stock), on peut aussi modifier le fichier 3D pour adapter la pièce à des usages ou des envies spécifiques…

Mais aussi, en allant plus loin, chaque utilisateur pourrait se transformer en créateur, et chaque foyer en une petite usine, capable de produire ses propres pièces. Le rôle du designer pourrait ainsi muter, et se concentrer sur la création de modèles adaptables par l’usager. C’est d’ailleurs déjà un peu le cas dans les Fab labs, des laboratoires de fabrication numérique ouverts au public, où chacun s’entraide et apprend à se réapproprier les outils de production.


Imprimante Replicator 2 de MarkerBot.

Liens:
• L’article de The Economist: www.economist.com