Devenir illustratrice à 50 ans : c'est le projet d'Isabelle qui a décidé de se lancer dans une
reconversion professionnelle ! Elle nous partage son témoignage et son avis sur sa
formation illustration à distance avec l'edaa.
Isabelle, en formation à l'edaa Quel est ton parcours ?
"Après le bac, je suis entrée à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg. Je voulais y faire de l’illustration, mais j’ai été découragée, trop jeune pour faire ma place et j’ai fini par faire l’atelier “Livre” où on travaillait le papier, le cuir, la reliure, etc. Les Arts-Déco n’ont pas été une très bonne expérience, je n’ai même pas passé le diplôme. J’ai fait ensuite encore deux ans en Histoire de l’Art et puis, à la suite d’un stage, j’ai trouvé un job dans une maison d’édition à Paris. J’ai travaillé à Paris dans cette maison d’édition qui faisait de petits guides de voyage pendant 6 ans, puis j’ai eu envie de changement : je suis partie à Bruxelles. J’ai encore travaillé dans l’édition. Je me suis arrêtée en 2012 à la naissance de mon fils. J’ai fait une reconversion vers la communication et le marketing digital. J’ai travaillé dans plusieurs startups, et finalement dans une association qui organisait des événements dans le milieu de l’animation. En 2023, je me suis à nouveau arrêtée suite à un burn-out.
C’est là que j’ai décidé de renouer avec ma première envie : l’illustration. Je me suis inscrite début 2024. Je travaille maintenant à mi-temps, je compte finir l’école edaa et me mettre à mon compte en complément du mi-temps dès la fin de cette année."
Pourquoi te former à l'illustration ?
"
L’illustration est mon premier amour. C’est ce que je voulais faire depuis toute petite. J’ai toujours dessiné, je n’ai jamais arrêté. Mais mes études ne se sont pas déroulées comme je l’espérais, j’ai donc suivi une autre voie. Après un burn-out en 2023,
j’ai décidé de reconsidérer mes priorités et l’idée de me lancer dans l’illustration s’est très vite imposée. J’ai 51 ans, mais encore 15 ans de carrière professionnelle devant moi, j’ai déjà fait une reconversion, pourquoi pas une deuxième ? Je savais que j’avais besoin d’un soutien pour me lancer dans l’illustration, et une école avec des cours structurés me paraissait la meilleure option.
J’ai cherché un peu en ligne, en Belgique, en France, les cours du soir, les formations en alternance, les formations pour adultes. Et puis, je suis tombée sur l’edaa et l’idée d’une école en ligne m’a paru vraiment la solution idéale : je sais m’organiser, j’ai la motivation, l’habitude de travailler en autonomie de chez moi, c’est donc parfait pour moi. Je me suis inscrite en parallèle à l’académie des Beaux-arts de mon quartier, à l’atelier gravure parce que c’est aussi une discipline que j’ai adoré pratiquer quand j’étais aux Arts-Déco."
Avais-tu des bases dans l’illustration ?
"Je dessine depuis toujours. Et je me souviens avoir lu un article dans Astrapi, quand j’avais à peu près 7-8 ans qui parlait d’une illustratrice qui travaillait pour le magazine. J’étais fascinée. J’ai suivi des cours de dessin enfant, puis adolescente : dessin de base, cours de nu, cours d’aquarelle. Quand j’ai passé le concours des Arts-Déco de Strasbourg, j’avais un portfolio bien rempli ! Bien que les Arts-Déco ne m’aient pas menée vers l’illustration, j’ai fait quelques travaux d’illustration en freelance, pour la maison d’édition de guides de voyage pour laquelle je travaillais notamment. Et j’ai aussi toujours continué à dessiner : essentiellement des carnets de croquis, de voyage (je suis partie au Pérou, en Equateur, au Vietnam) ou de la vie quotidienne (j’ai tenu un blog qui documentait en dessin mon arrivée à Bruxelles en 2006). J’ai donc toujours gardé une place de choix pour le dessin, mais l’illustration professionnelle reste un rêve à accomplir et je m’y emploie !"
Quel est ton avis sur ta formation à l'edaa ?
"La formation est remarquablement bien structurée : les cours sont denses, clairs et couvrent l’ensemble des compétences nécessaires pour progresser en illustration. La pédagogie est pensée avec justesse : chaque devoir s’inscrit dans une progression logique qui permet d’intégrer les apprentissages à un rythme soutenable. Dès le départ, les exercices ciblent des compétences précises — composition, couleur, etc. — ce qui permet de ne pas se disperser et de construire des bases solides. Cette continuité entre les cours et les devoirs crée un véritable fil rouge, et l’on se sent guidée, accompagnée.
Ce qui fait la vraie force de cette formation pour moi, ce sont les devoirs à rendre : ils sont devenus la colonne vertébrale de mon emploi du temps. Même lorsque le résultat n’était pas à la hauteur de mes attentes, j’en ai toujours tiré des apprentissages concrets. À chaque rendu, j’ai franchi un cap. Ce qui compte le plus, c’est cette sensation très tangible de progression, cette impression de se rapprocher, étape par étape, d’une vraie posture professionnelle. Aujourd’hui, je commence à sentir que j’ai les outils pour me lancer dans le métier."
Illustrations réalisées par Isabelle durant sa formation à l'edaa Quels sont tes projets pour la suite ?
"J’ai prévu de me lancer dans l’illustration de commande, en complément de mon mi-temps, d'ici à la fin de l’année. D’ici là, je peaufine ma communication
sur Instagram et je travaille sur mon site internet. Je dois encore aussi définir mon style plus précisément et constituer mon portfolio. Je pense également proposer des dessins pour particuliers : portraits de maison, portraits de chiens et chats. On verra comment tout ça se met en place. De toute façon, quoi qu'il arrive, c’est le chemin qui est le plus important. Et ce chemin-là, j’en profite déjà !"